Les 4 principes d’investissement de Stanley Druckenmiller

Stanley Druckenmiller est une légende du monde de l’investissement. Il est considéré comme l’un des plus grands investisseurs de tous les temps. Sur plus de 4 décennies d’investissement, Il n’a jamais connu une seule mauvaise année de toute sa carrière. Fondateur du fonds Duquesne Capital Management en 1981, Il a enregistré des rendements extraordinaires. Ce qui a même poussé une autre légende des hedge funds, George Soros, à le recruter à Quantum Fund avant de devenir par la suite son bras droit. Avec ce partenariat, ils réalisent l’une des plus grandes opérations boursières en 1992. Ils ont fait « sauter la Banque d’Angleterre » en pariant contre la livre sterling qui a rapporté 1 milliard de dollars par jour. Pendant toute sa carrière d’investissement, il a enregistré des rendements de plus de 30% par an pendant au moins 30 ans grâce à ses stratégies d’investissement non conventionnelles. Dans cet article, nous étudierons les 4 principes d’investissement qu’il utilise.

Les points abordés :
• La concentration
• Savoir quand vendre
• Gérer ses émotions
• Déterminer ce qui pourrait réellement faire monter ou baisser une action

1. La Concentration 
Tous les grands investisseurs, ou ceux ayant une très grande réputation comme Stanley Druckenmiller, Warren Buffet, Carl Icahn, George Soros et c…. ont tous une seule chose en commun : concentrer leurs investissements. Il s’agit de faire de gros paris concentrés là où nous avons beaucoup de conviction. C’est l’opposé de ce qui est enseigné dans les écoles de commerce. Ces grands investisseurs n’investissent pas sur 35 ou 40 entreprises pour diversifier leur portefolio.
Par exemple, en 1992, Druckenmiller, gestionnaire de portefeuille principal de Quantum Fund, avait parié 100% des fonds de Quantum contre la livre sterling. Cette large concentration a rapporté plus de 1 milliard de dollars en 1 jour. Il avait de la conviction sur ce placement. Il a déclaré : « J’ai toujours fait de gros investissements concentrés. J’ai mis tous mes œufs dans le même panier et j’ai surveillé attentivement ce panier. Je ne crois pas à la diversification. Vous ne gagnerez pas d’argent en parlant de rendements ajustés en fonction du risque et de diversification. Vous devez identifier les grandes opportunités et les saisir ».
Un autre exemple de Carl Icahn, l’une des figures les plus célèbres de Wall Street avait investi 3,6 milliards de dollars dans Apple en 2013 représentant à l’époque 0.9% de la société. 32 mois après, Icahn réalise un gain de 2 milliards de dollars. Ces investisseurs concentrent leur placement et c’est très contre-intuitif.
Stanley Druckenmiller pense que la concentration diminue le risque global. Parce qu’elle permet de diriger et garder toute l’attention sur une position. C’est ce que font les grands investisseurs.

2. Savoir quand vendre
Ce qui fait un bon investisseur c’est aussi savoir comment et quand subir une perte. Druckenmiller ne vend ses positions que pour 2 raisons :
La première concerne le trading. Il liquide sa position sur un titre quand celle-ci baisse de 15%. En effet, Druckenmiller a été gestionnaire de fonds depuis 1976 et il n’a jamais utilisé de « Stop Loss » (ou stop de protection est le niveau de prix auquel l’investisseur préférera vendre sa position en cas de perte). Il vend automatiquement sa position si celle-ci atteint une baisse de 15%.
La deuxième raison pour laquelle il faudrait vendre sa position selon Druckenmiller c’est quand les raisons pour lesquelles vous avez acheté les titres d’une société changent. Autrement dit, si vous achetez un titre Z pour des raisons A, B, C et D et que ces raisons ne sont plus valables, alors il faudra vendre votre position.

3. Gérer ses émotions 
En matière d’investissement, il est vraiment difficile de contrôler ses émotions. Lorsque le titre monte, nous voulons acheter plus et lorsqu’il baisse nous pensons automatiquement à vendre. Il faudra être discipliné et lutter constamment avec ses émotions. Il faut avoir une flexibilité mentale élevée. Druckenmiller estime que tant que les investisseurs sont disciplinés et s’en tiennent à leur philosophie d’investissement, ils peuvent gagner de l’argent.
Pour Druckenmiller, il faut toujours se rappeler pourquoi vous possédez un titre et une baisse ne signifie pas qu’il faut nécessairement vendre. Au contraire, cela signifie que les raisons de l’achat du titre devraient être réévaluées.

4. Déterminer ce qui pourrait réellement faire monter ou baisser une action
Beaucoup d’analystes savent faire des analyses fondamentales mais pour découvrir ce qui pourrait faire monter ou baisser une action, il faudra vraiment creuser. Ils doivent identifier les facteurs qui sont fortement corrélés au mouvement des prix d’une action plutôt que d’examiner tous les fondamentaux.
Par exemple dans un bilan d’une société, en essayant de comprendre dans quelques années, ce que les gens penseront de cette société ou bien comment vont être les revenus. Selon Druckenmiller, il permet de construire une discipline en termes d’achat et de vente mais aussi c’est un moyen de générer des idées d’investissement.

Grâce à ses stratégies d’investissement non conventionnelles, Druckenmiller est largement considéré comme l’un des plus grands investisseurs de tous les temps. Son track record est sans précédent, il a enregistré des rendements de plus de 30% par an pendant au moins 30 ans. En plus des 4 principes, il conseille les investisseurs d’éviter les effets de levier excessifs, d’être ouvert d’esprit, flexible et compétitif.

 

 

Sources :
https://thehustle.co/stanley-druckenmiller-q-and-a-trung-phanin/
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/08/20/stanley-druckenmiller-le-speculateur-aux-doigts-d-or-jette-l-eponge_1400955_3234.html
https://economictimes.indiatimes.com/markets/stocks/news/druckenmillers-tips-on-how-to-make-big-bets-and-become-a-super-investor/articleshow/85125431.cms?from=mdr