La juste valeur de Peter LYNCH
Le calcul de la juste valeur de Peter Lynch s’applique à des entreprises en croissance, idéalement celles avec un taux de croissance compris entre 8% et 25%. Peter Lynch suppose qu’une entreprise en croissance a un P/E (ratio cours/bénéfice) égale à son taux de croissance. D’où un PEG (cours/taux de croissance bénéfice) égale à 1. Ce qui donne simplement le taux de croissance multiplié par le bénéfice par action.
Juste valeur de Peter Lynch = PEG*Taux de croissance*BPA
Dans nos calculs, le taux de croissance (P/E) est remplacé par le taux de croissance de l’EBITDA sur 5 ans. Parce que l’EBITDA subit moins de manipulations des méthodes comptables et de la direction par rapport au résultat net. Le bénéfice par action (BPA) est le bénéfice annuel sans éléments non récurrents.
Juste valeur de Peter Lynch = PEG*Taux de croissance EBITDA sur 5 ans*BPA sans éléments non récurrents
A retenir
- La juste valeur de Peter Lynch sous-estime les entreprises à croissance plus lente et surestime les entreprises à croissance rapide.
Valeur intrinsèque de GRAHAM
Benjamin Graham est considéré comme le père de l’investissement axé sur la valeur. La formule de Graham permet de déterminer la valeur fondamentale d’une société en prenant en compte sa valeur comptable et son bénéfice. Selon lui, le ratio cours/bénéfice ne doit pas être supérieur à 15 et le ratio cours/valeur comptable ne doit pas être supérieur à 1,5 d’ou un produit de 22,5 (15,5*1,5).
Valeur de Graham = Racine carrée(Valeur comptable par action*BPA sans éléments non récurrents)
Nous prenons dans nos calculs les chiffres se trouvant dans les rapports annuels de chacune des sociétés.Tout cours d’action inférieur à la valeur de Graham est considéré comme sous-évalué. La valeur est considérée comme le prix maximum qu’un investisseur devrait payer. C’est une manière très conservatrice d’évaluer une action.
A retenir
- Cette méthode ne s’applique pas aux entreprises dont la valeur comptable est négative.
- Elle ne prend pas en compte le taux croissance de l’entreprise.
- Elle punit les entreprises qui subissent une baisse temporaire de leur bénéfice.
Modèle de GORDON
Le modèle de Gordon est une méthode quantitative qui permet de prédire le prix de l’action d’une entreprise en se basant sur ses dividendes et rendements attendus par le marché. Etant donné que les dividendes sont une forme de flux de trésorerie directement reversés aux actionnaires, ils peuvent être utilisés pour déterminer la valeur intrinsèque d’une action. Le modèle de Gordon sert à actualiser les paiements de dividendes d’une entreprise au fil du temps, en partant que les dividendes continueront de croître à un certain taux. La formule utilisée est la suivante:
Formule de Gordon = Dividende par action attendu / (Taux de rendement futur – Taux de croissance des dividendes)
Dans nos calculs, les données sont issues des estimations d’analystes.
Excess return Model ou Méthode des rendements excédentaires
Cette méthode calcule la valeur intrinsèque de l’entreprise en fonction des rendements excédentaires attendus. Elle convient mieux aux sociétés financières. Le modèle du Excess return suppose que la valeur des capitaux propres est supérieure au coût des capitaux propres. Les rendements supérieurs au coût des capitaux propres sont appelés rendements excédentaires.
Excess Return = (ROE-Coût des capitaux propres)*Capitaux propres
Cette valeur correspond au montant que la société continuera de gagner chaque année. Nous l’utilisons pour déterminer la valeur finale:
Valeur terminale = Exess return / (Coût des capitaux propres-Taux de croissance attendu)
En additionnant les 2, nous obtenons la valeur intrinsèque de la société:
Valeur intrinsèque = Capitaux propres + valeur terminale
La valeur de l’action = (Capitaux propres + valeur terminale) / nombre d’actions.
Lorsque le prix de l’action est inférieur cette valeur, les actions de la société sont considérées comme étant sous-évalués.
A retenir
- Ce modèle convient mieux aux sociétés financières.
- La valeur des rendements excédentaires est un composant commun des modèles de flux de trésorerie actualisés.