De grands événements catastrophiques ont marqué l’histoire. Certains sont arrivés à cause d’erreurs humaines entrainant des pertes humaines et matérielles. Malgré les dégâts, ces événements ont parfois un impact positif sur la société. Ils servent de leçons et permettent le progrès. Les pertes sont considérées comme des sacrifices individuels au profit du collectif. Parmi ces événements, certains exploitent leurs erreurs pour soit d’éviter le pire soit de ne pas commettre les mêmes erreurs dans le futur. Et d’autres se répètent entrainant à chaque fois les mêmes dégâts. On peut donc classer ces événements dans 2 types de systèmes : les systèmes fragiles et les systèmes antifragiles. Par définition, les systèmes fragiles sont des systèmes qui n’apprennent pas de leurs erreurs et ne s’améliorent pas. Les mêmes erreurs se répètent. Contrairement aux systèmes fragiles, les systèmes antifragiles sont des systèmes qui se corrigent et s’améliorent. Dans cet article, nous aborderons d’abord des exemples de systèmes antifragiles tels que notre système organique, ensuite des systèmes fragiles comme le système financier et enfin découvrir pourquoi faut-il embrasser la volatilité et variabilité ?
Les points abordés dans cet article :
- Les systèmes qui apprennent de leurs erreurs
- Les systèmes qui n’apprennent pas de leurs erreurs
- Pourquoi embrassé la volatilité et la variabilité ?
Les systèmes qui apprennent de leurs erreurs ou systèmes antifragiles
Le Titanic : le Titanic fut l’une des plus grandes catastrophes maritimes et l’accident le plus célèbre. La leçon tirée de cette catastrophe, c’est qu’il a permis de corriger des erreurs. Il a permis d’éviter la construction de bateaux gigantesques comme le Titanic. Si cet accident n’avait pas eu lieu, on continuerait à construire des bateaux de plus en plus grands et le prochain désastre serait beaucoup plus tragique. Les personnes ayant péri dans cet accident se sont sacrifiées pour le grand bien de l’humanité. L’accident du Titanic a sauvé plus de vie qu’il en a perdu. Il illustre la différence entre les gains pour le système c’est-à-dire le collectif et préjudice pour les parties individuelles. Après l’accident du Titanic en 1912, le gouvernement américain a fait une loi exigeant que les bateaux aient des canots de sauvetage pour 75 % des passagers.
L’accident nucléaire de Fukushima : le catastrophe de nucléaire de Fukushima est un accident industriel majeur survenu au Japon après le tsunami du 11 mars 2011. Il a permis de soulever et de prendre conscience du problème des réacteurs nucléaires et d’empêcher des catastrophes futures.
Les Krachs d’avions : le krach des avions suisse vol 111, TWA Vol 800 et Air France vol 447 ont permis l’amélioration des systèmes des avions. En effet, l’industrie aéronautique dispose d’un système qui lui permet de s’améliorer au fur et à mesure des accidents et des échecs. Chaque krach d’avions nous rapproche de plus en plus de la sureté, améliore le système et rend les prochains avions plus sûrs. Ceux qui périssent contribuent à la sécurité des autres. Les erreurs commises réduisent les chances d’erreurs futures. Ces types de système s’améliorent, ils exploitent leurs erreurs. Ils sont indépendants les uns des autres ou corrélés négativement. Des centaines de millier de vols s’effectuent par an et le krach d’un vol ne conduit pas le krach des autres vols.
Le taux élevé de faillite des startups : On connait le taux de faillite élevé des startups, à peu près 85% des startups échouent. Elles sont dans un système fragile. Cependant, cette fragilité est nécessaire à l’économie, pour le progrès et l’innovation. Ce taux élevé de faillite est ce qui fait fonctionner l’entrepreneuriat en transformant des rêves (idées) en réalité. C’est un moyen efficace de tester des idées. Google, Amazon, Netflix, Uber, Apple etc … créent d’énormes valeurs pour la société (l’économie) avec leurs produits et services. Elles étaient que des idées au départ et aujourd’hui, elles réalisent des milliards de dollars en chiffre d’affaires. Pour survivre, elles ont réajusté leurs offres en fonction des besoins de la société. La majorité des startups n’y arrivent pas, elles disparaissent. Celles devenues multinationales ont réussi à naviguer avec la variabilité et la volatilité.
Le corps humain : notre organisme est un système qui, comme la nature, ne gaspille aucune ressource. Lorsque nous nous privons de nourriture ou bien lorsque nous jeûnons (sans manger ni boire pendant un nombre d’heures), notre corps élimine les protéines les plus faibles, ensuite les recycle pour enfin les réutiliser. Ce rajeunissement cellulaire est appelé autophagie. Elle permet de maintenir la qualité des cellules pour le bien du corps. Donc l’élimination des plus faibles au profit de l’intérêt du collectif. En d’autres termes, le sacrifice individuel au bénéfice du collectif.
Les systèmes qui n’apprennent pas de leurs erreurs ou systèmes fragiles
Le système financier : comme vu avec les systèmes antifragiles, la même chose ne peut pas être dit pour les Krachs économiques. La manière dont le système financier a été construit engendre l’effondrement du système financier mondial. En cas de crise, l’erreur se prolifère sur l’ensemble du système et se cumule. On ne la corrige pas. Ce qui fait qu’on a des crises tous les 5 à 10 ans. Chaque krach bancaire rend le prochain plus probable et pire. C’est un système fragile.
L’intervention des gouvernements pour sauver certaines grandes entreprises ne fait que rendre fragile l’économie. Il est impossible de construire un système ou personne n’échoue. Le risque et la variabilité sont indispensable pour toute évolution. La faillite des uns permet l’émergence des autres et l’amélioration du système c’est-à-dire du collectif. Les gouvernements et leurs politiques sociales ne font que soit ralentir soit bloquer le progrès.
Pourquoi embrassé la volatilité et la variabilité ?
La variabilité et la volatilité rendent la vie moins ennuyante. Parce qu’elles sont basées sur l’incertitude et le hasard. L’incertitude est par exemple l’une des caractéristiques les plus importantes en science. Elle permet d’envisager des options qui poussent vers le progrès. Comme le disait le statisticien, investisseur et philosophe Nassim Nicolas Taleb : « Le fait d’éliminer la volatilité et la variabilité est un crime contre la vie, la science et la sagesse ». D’autre part, le hasard est nécessaire pour la vraie vie. Il rend la vie moins stressante et permet de découvrir nos capacités maximums, de ce qu’on est capable de réaliser. Par exemple nos ancêtres n’avaient pas de diplômes académiques, ni boss, ni CV, toute leur vie était basée sur un stimulus aléatoire. Peut-être c’était plus dangereuse mais pas ennuyante.
Un environnement avec variabilité ne nous expose pas à des préjudices de stress contrairement au système de vie moderne. En guise d’exemple, il est moins ennuyant de faire des courses a pieds dehors que dans une salle de gym ou à la maison sur un vélo.