BCE : Pourquoi l’argent qui appartient à tout le monde n’apparait que sur les marchés financiers ?

Bilan-Banque-centrale-europeenne
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Le bilan de la BCE a atteint un nouveau record. En une semaine, il a augmenté de 22 milliards d’euros atteignant ainsi les 7 101 milliards d’euros. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, continue d’injecter des milliards avec la politique monétaire du QE (Quantitative Easing) dans l’économie européenne. Le bilan de la BCE représente désormais 71,2% du PIB de la zone euro. Par comparaison, la FED, la Banque d’Angleterre ou la banque du Japon sont respectivement à 35,2%, 36,9% et 128,7%.

Les points abordés de cet article :

  • Jusqu’où s’arrêtera la BCE 
  • L’impact de la politique monétaire de la BCE est visible sur les marchés financiers, mais qu’en est-il de l’économie réelle
  • Pourquoi l’argent qui appartient à tout le monde n’apparait que sur les marchés financiers

Jusqu’où s’arrêtera la BCE ?

Lors de la séance plénière d’ouverture de la Semaine parlementaire européenne du 22 Février, la directrice de la banque centrale européenne a affirmé que « la réponse à cette crise se distingue des précédentes en ce que le niveau d’alignement des politiques atteint a été vraiment sans précédent. La force de la réponse de l’Europe à la crise a largement dépendu de la force des réponses nationales et européennes dans tous les domaines : monétaire, budgétaire, prudentiel et réglementaire ».

Elle a rajouté que le « programme d’achats d’urgence face à la pandémie » ou PEPP a été adapté à la pandémie. Qu’il permet de stabiliser les marchés et à assouplir la politique de la BCE pour soutenir la reprise. Selon elle, ce programme restera un outil crucial et son enveloppe de 1 850 milliards d’euros leur donne une flexibilité considérable dans la conduite des achats. La BCE n’est pas encore prête à ranger son « arsenal monétaire ».

L’impact de la politique monétaire de la BCE est visible sur les marchés financiers, mais qu’en est-il de l’économie réelle ?

Depuis son krach en mars 2020, son plus bas niveau en 5 ans, le CAC40 a gagné plus de 45%. L’indice allemand, le DAX est a atteint un nouveau record, son plus haut historique et l’IBEX35 (Espagne) a gagné plus de 28%. De l’autre côté, les données macroéconomiques montrent l’économie européenne affaiblie. L’économie de la zone euro s’est contractée pour un quatrième mois consécutif en février avec une baisse de l’activité globale du secteur privé. L’injection de liquidité de la part de la BCE à plus bénéficié aux marchés financiers qu’à l’économie. Le produit intérieur brut (PIB) a subi une chute historique de 6,8% en 2020. En France, selon les données de l’Insee, le nombre d’entreprises en défaillances ressort à 31212 en 2020, un nombre record. Ces PME et ETI ont plus besoin du cash que les multinationales qui en profitent déjà et se voient zombifier de jour en jour. Par ailleurs, il est important de signaler qu’il n’y a pas de corrélation entre l’économie et les marchés financiers. Les marchés financiers sont déconnectés de la réalité. Par illustration, l’économie française a chuté de 8,2% l’an dernier, qui confirme la récession historique.

Pourquoi alors l’argent qui appartient à tout le monde n’apparait que sur les marchés financiers ?

Il faut comprendre la manière dont circule une nouvelle émission d’argent. Quand la banque centrale injecte de l’argent, il passe tout d’abord par les grandes institutions alors que celles-ci vont bien. Il arrive dans la main des riches et une petite partie arrivera pour le reste de la population. Mais dans la période intermédiaire avant que cet argent ne circule pleinement, les riches l’utilisent pour racheter des actifs physiques ou financiers. D’où l’état actuel des marchés financiers, de l’immobilier : inflation des actifs. On voit des « bulles partout ». Et en fonction de la vélocité, cette injection de liquidité impacte l’économie réelle et négativement pour le reste de la population : hausse des loyers, des nourritures et c…. En d’autres termes une inflation de l’économie. Il faut savoir que l’inflation est une taxe ; une taxe pour la classe moyenne et les pauvres. La BCE avec sa politique monétaire ne fait qu’élargir le fossé : les riches plus riche et le reste plus pauvre.

Ce qu’il faut retenir comme véritable problème de la zone euro malgré l’énorme intervention de la BCE :

  • La capacité de remboursement de la dette s’est affaiblie en raison de l’accumulation des déficits,
  • La détérioration des cash-flows,
  • La détérioration de la solvabilité des agents publics et privés.





Sources :

Sources : https://www.ecb.europa.eu

https://www.bbntimes.com

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