L’euro continue de se déprécier en se rapprochant de la parité avec le dollar pour la première fois en 20 ans. La faiblesse de la monnaie reflète les inquiétudes concernant les approvisionnements européens en gaz depuis la Russie et un ralentissement économique. La crise de l’énergie a augmenté le risque de récession, rendant plus difficile pour la Banque Centrale Europe de resserrer sa politique monétaire.
De l’autre côté, la Réserve fédérale américaine devrait effectuer une hausse du taux de 75 points, après une augmentation cumulée de 150 points depuis mars. Quant à la BCE, elle ne devrait relever ses taux directeurs que de 25 points ce mois-ci, la première augmentation en plus de 11 ans.
La série de hausses du taux d’intérêt de plus en plus importantes de la Fed a gonflé le dollar, tandis que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a détérioré les perspectives de croissance dans la zone euro et fait grimper le coût de ses importations d’énergie. Les différentiels de hausse des taux suggèrent que l’euro devrait encore baisser. Robert Holzmann, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, a déclaré vendredi que la banque centrale devrait augmenter les taux d’intérêt jusqu’à 125 points d’ici septembre si les perspectives d’inflation ne s’améliorent pas. Ce serait un choc dramatique étant donné que le marché s’attend à environ 75 points de hausses.