Inspiré d’un post d’Elon Musk sur les biais cognitifs, Nous avons trouvé intéressant de partager un contenu sur le sujet avec nos lecteurs pour les aider à bien commencer l’année 2022. Pour une définition basique, le biais cognitif est de l’auto-sabotage. C’est un réflexe de pensée faussement logique, inconscient, et systématique. Le terme biais fait référence à une déviation systématique de la pensée logique et le terme rationnel par rapport à la réalité. Autrement dit, si nous considérons le cerveau humain comme un ordinateur, il serait une erreur dans le code (programmation).
Les biais cognitifs surviennent quotidiennement en tordant la réalité avec des raisonnements irrationnels et illogiques. Par exemple sur la manière dont nous dépensons de l’argent dans un magasin, notre comportement en milieu professionnel ou privé. Cet article recense 44 biais cognitifs à connaître pour vous aider à ne pas dévier de la réalité et prendre de bonnes décisions.
- Erreur d’attribution fondamentale : Nous jugeons les autres sur leur personnalité ou leur caractère mais nous nous jugeons nous-mêmes que par rapport à une situation donnée. « Camille est en retard, elle est paresseuse. Je suis en retard parce que j’ai mal dormi ».
- Biais égocentrique: on s’attribue le mérite de nos réussites et nos échecs à des facteurs extérieurs. « J’ai gagné le concours parce que j’ai bossé très dur. J’ai échoué à la conduite à cause de mon manque de sommeil ».
- Effet de cadrage : nous tirons souvent des conclusions différentes à partir de la même information en fonction de la façon dont elle est présentée. « Le cac40 a chuté de 7%. Camille pense que c’est le bon moment d’investir, Thierry pense que c’est le début d’un marché baissier ».
- Illusion de savoir : nous nous fions à des croyances erronées pour appréhender une réalité et à ne pas chercher à recueillir d’autres informations. « J’ai acheté un nouvel appareil en remplacement d’un plus ancien, je ne lis pas le mode d’emploi et je cherche sur la télécommande ou sur les boutons les mêmes fonctionnalités que celles de l’appareil précédent ».
- Biais pro-endogroupe : nous favorisons les personnes qui font partie de notre groupe par opposition à un groupe externe. « Thierry est dans ton équipe. Tu préfères Thierry que Camille ».
- Effet Bandwagon: les idées, les modes et les croyances grandissent à mesure que plus en plus de personnes les adoptent. « Il faut que je m’achète un iphone, tous mes amis en ont ».
- Effet pensée de groupe: En raison d’un désir de conformité et d’harmonie dans le groupe, nous prenons des décisions irrationnelles, souvent pour minimiser les conflits. « Camille veut des lunettes et Thierry veut un T-shirt. Tu proposes d’acheter 2 T-shirt avec la photo des lunettes dessus ».
- Effet de halo : Si vous voyez une personne ayant un trait positif, cette impression positive se répercutera sur ses autres traits. (Cela fonctionne également pour les traits négatifs.) « Camille ne peut jamais être méchante, elle si mignonne »
- Chance morale: une meilleure position morale est due à un résultat positif ; pire position morale se produit en raison d’un résultat négatif. « L’équipe de X a gagné par ce qu’elle était moralement supérieure à l’équipe perdante. »
- Faux consensus: nous croyant que les autres sont d’accord avec nous plus qu’ils ne le sont réellement. « Tout le monde pense ça ».
- Malédiction du savoir : une fois que nous savons quelque chose, nous supposons que tout le monde le sait aussi. « Je ne sais pas où est-ce que tu étais pour ne pas comprendre ce qui se passe ».
- Effet de projecteur : nous surestimons à quel point les gens font attention à notre comportement et à notre apparence. « Camille pense que les gens verront que ses chaussures ne sont pas jolies ».
- Heuristique de disponibilité: nous nous appuyons sur des informations immédiates qui nous viennent à l’esprit lorsque nous portons des jugements. « Lorsque nous hésitons laquelle des boutiques visitées, on choisira la boutique dont nous avons déjà vu la publicité ».
- Attribution défensive: En tant que témoin d’un incident, nous blâmerons moins la victime si nous sommes proche de la victime.
- Hypothèse du monde juste : nous avons tendance à croire que le monde est juste et que les gens obtiennent ce qu’ils méritent et méritent ce qu’ils obtiennent. « La voiture de Camille a fait un accident parce qu’elle n’a pas voulu me déposer. Elle a eu un mauvais karma ».
- Réalisme naïf : Nous croyons que nous observons la réalité objective et que les autres sont irrationnels, mal informés ou biaisés. « Je vois le monde comme il est, les autres sont des idiots »
- Effet Dunning-Kruger : moins vous en savez, plus vous êtes confiant. Plus vous en savez, moins vous êtes confiant. « Camille est une employée hautement qualifiée dans sa boite mais elle se retrouve gérer par des cadres qui n’ont que très peu d’expérience ».
- Ancrage : Nous avons tendance à utiliser indument une information comme référence. « Il y’a 50% de réduction, c’est une bonne affaire ».
- Biais d’automatisation : nous avons tendance à favoriser les suggestions des systèmes de prise de décision automatisés et à ignorer les informations contradictoires faites sans automatisation, même si elles sont correctes. « L’auto-correction sur les téléphones en écrivant un texto, nous pensons que c’est toujours correct ».
- Effet Google (ou amnésie numérique): nous avons tendance à oublier plus facilement des informations facilement accessibles plutôt que de les retenir, par rapport à des informations peu accessibles.
- Réactance : Nous faisons le contraire de ce qu’on nous dit, surtout lorsque nous percevons des menaces aux libertés individuelles.
- Biais de confirmation : nous avons tendance à trouver et à retenir des informations qui confirment nos perceptions. « Nous confirmons la théorie du complot avec peu d’évidence en ignorant les évidences contraires ».
- Effet de retour de flamme : réfuter les preuves a parfois pour effet injustifié de confirmer nos croyances.
- Effet à la troisième personne: nous pensons que les autres sont plus touchés par la consommation des médias de masse que nous-mêmes.
- Biais de croyance: nous prenons des décisions en fonction de ce que l’on désire et de ce que l’on se plaît à imaginer au lieu de prendre en compte l’évidence, la rationalité et la réalité. « Camille pense que les riches polluent le monde, tu le crois sans évidence ».
- Cascade de disponibilité: liées à notre besoin d’acceptation sociale, les croyances collectives gagnent en plausibilité grâce à la répétition publique.
- Déclinisme : Nous avons tendance à idéaliser le passé et à voir l’avenir de manière négative, croyant que les sociétés/institutions sont dans l’ensemble en déclin. « A notre époque, les enfants avaient plus de respect ».
- Biais du statu quo : nous avons tendance à préférer que les choses restent les mêmes ; les changements par rapport à l’état initial sont considérés comme une perte. « Je reste chez l’opérateur Z malgré le prix élevé de son service ».
- L’erreur du joueur: nous croyons que les possibilités futures seront affectées par les résultats précédents. « Camille a gagné 8 fois, elle est sûre de gagner la neuvième fois».
- Biais de risque zéro : nous préférons éliminer totalement un petit risque plutôt que d’autres solutions qui en fait, prises dans leur globalité, éliminent davantage de risques et de façon plus avantageuse.
- Stéréotypes: nous faisons des préjugés sur une personne appartenant à un groupe visé par ce préjugé.
- Biais d’autorité: nous avons confiance et sommes plus souvent influencés par les opinions des figures d’autorité. « Mon professeur m’a dit que c’est juste ».
- Effet placebo : Si nous pensons qu’un traitement fonctionnera, il aura souvent un petit effet physiologique. « Camille a reçu un placebo pour sa douleur et sa douleur a diminué ».
- Biais de survie: Nous avons tendance à nous concentrer sur les choses qui ont survécu à un processus et à négliger celles qui ont échoué. « Camille pense que sa startup sera un succès car elle a la même stratégie que Uber (négligeant 10 startups qui avaient adopté la même stratégie et qui ont toutes échoués ».
- Tachypsychie : nos perceptions du temps changent en fonction du traumatisme, de la consommation de drogues et de l’effort physique. « Quand la voiture a failli me heurter, le temps s’est ralenti ».
- Loi de la trivialité (ou remise à vélo): nous accordons une importance aux problèmes insignifiants et évitons les problèmes plus complexes. « Plutôt d’aider les sans-abris, la mairie a dépensé beaucoup de temps à penser comment mettre en place des pistes pour vélo ».
- Effet Zeigarnik : Nous nous souvenons plus des tâches incomplètes que des tâches terminées. « Camille se sent coupable de ne jamais rien terminer, jusqu’à ce qu’il voie toutes les tâches qu’il a cochées sur sa liste de tâches »
- Effet IKEA: nous accordons une valeur disproportionnée aux produits que nous avons partiellement créés nous-mêmes. « Comment trouves-tu cette montre, il m’a coûté 200 euros. J’ai gravé mon nom dessus ».
- Effet Ben Franklin: Nous aimons rendre service ; nous sommes plus susceptibles de rendre une autre faveur à quelqu’un que nous avons déjà rendu service que si nous avions reçu une faveur de cette personne.
- Effet de spectateur : Plus il y a d’autres personnes sur les lieux, moins nous sommes susceptibles d’aider une victime. « Dans une foule d’étudiants, personne n’a appelé les secours quand il y’a eu un blessé ».
- Faux souvenir : nous confondons l’imagination avec de vrais souvenirs.
- L’illusion des séries : nous avons tendance à percevoir à tort des coïncidences dans des données au hasard.
- Biais de pessimisme: Nous surestimons parfois la probabilité de mauvais résultats. « Rien n’ira jamais mieux ».
- Biais d’optimisme : Nous sommes parfois trop optimistes quant aux bons résultats. « La mission sera grandiose ».
Nous adoptons de manière inconsciente certains comportements à cause d’informations nous paraissant logiques mais qui sont souvent fausses. Nous naviguons dans un monde de plus en plus complexe, prendre conscience de nos biais cognitifs et de leurs implications peut nous aider à juger nos actions et prendre de bonnes décisions dans la vie.